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Le Directeur

jeudi 29 juin 2023

Pascal Dober est flûtiste à bec, diplômé du Conservatoire de Lausanne (classe d’Elisabeth Mülli) en 1989. Il s’est perfectionné, six ans durant, auprès de Pedro Memelsdorff à Bologne et à la Scuola Civica di Musica de Milan, dont il a obtenu le diplôme en 1995. Il a ensuite poursuivi sa formation de musicien auprès de Raùl Iaiza, toujours à Milan, jusqu’en 1999. Pascal Dober a enseigné pendant plus de trente ans la flûte dans des écoles de musique et notamment au Conservatoire de musique neuchâtelois de 1994 à 2019.

Pascal Dober a étudié la direction auprès d’Eric Bauer, il s’est initié au chant auprès d’Andrée-Lise Hoffmann, Nicolas Wildi, Pascal Marti, Miriam Aellig et Hélène Pelourdeau. Il dirige l’Ensemble Pange Lingua depuis 2001 et la Chorale Faller depuis 2007. Cette même année, il a créé l’ensemble instrumental et/ou vocal Le Papillon du Parnasse, formé de chanteurs et musiciens professionnels, avec lequel il a réalisé plusieurs projets de création contemporaine et de restitution d’œuvres anciennes. Intéressé par tous les aspects des arts performatifs, Pascal Dober a participé au projet de recherche théâtrale I Servi di Scena à Milan de 1998 à 2004.

Depuis une dizaine d’années, Pascal Dober a repris des études pour se former dans la relation d’aide. Il a obtenu des certifications de praticien et maître-praticien en hypnose ericksonienne et s’est formé en thérapie brève, systémique et stratégique à l’Institut Gregory Bateson (Liège-Paris-Lausanne). Il a été engagé en 2017 par l’OSEO Vaud (Œuvre Suisse d’Entraide Ouvrière) comme intervenant systémicien. En outre, il consulte au sein de l’Institut Gregory Bateson (Centre de thérapie brève, systémique/stratégique de Lausanne), où depuis 2021 il est également formateur.

Photo : Christian Rossel


Des ponts...

De cordes, de lianes, de joncs, de bois, de pierres, de béton, de métal ; fragiles, aériens ou trapus, frêles, solides, humbles ou majestueux, pérennes ou éphémères ; ils sont l’effort de la ténacité et l’audace du courage quand, jetés au-dessus de l’abîme, défiant le vide, ils invitent au vertige ; ils sont le silence élégant lorsqu’ils franchissent, au-dessus du tumulte et du fracas, les eaux en colère, et même parfois aussi sont-ils les témoins bienveillants de l’onde charmante aux éclats argentés qui passe sous eux ; quelquefois paresseusement étirés au-dessus des profondeurs mystérieuses qui les réfléchissent, ils semblent être devenus à eux-mêmes leur songe de pierre, miroitant.

Dans les légendes, le diable n’est jamais loin d’eux ; et l’arc qu’ils dessinent n’est pas alors celui du vol d’un ange, mais bien plutôt la place de la ruse où s’affrontent les intelligences.

Construits “contra naturam”, ne seraient-ils finalement que des subterfuges ?

Ils ont un grand frère, météore coloré et quelque peu évanescent, que révèlent de temps à autre les caprices des cieux, et dont seuls les Dieux traversent la voûte merveilleuse qui est la lumière décomposée...

Des territoires explorés longuement, traversés de part en part, dans tous les sens, il est souvent nécessaire, vital même, d’en franchir les limites insurmontables. Par dessus la brèche, ils placent inéluctablement l’Homme devant des choix impérieux, offrant plus loin des espaces ignorés aux pas qui décident d’emprunter leur voie étroite et suspendue.

Des régions jusque-là inaccessibles se devinent sur l’autre rive… Et c’est par les deux extrémités de ces jougs, qui sont des enjambements, que se joignent le Connu et l’Inconnu ; et c’est alors qu’en leur milieu sont célébrées, certaines fois, les noces du péril et de la transgression.

Toute géographie bien déchiffrée les propose ou les révèle, et ils surgissent ainsi pareillement au cœur des paysages les plus intimes… Relire e(s)t relier...

Méta-phores pour tous ceux qui passent par eux, ils manifestent qu’ils sont avant tout des lieux de pas-sage et… de garde-fous !

Pascal Dober